Une monnaie se définie par un volume de métal généralement cylindrique et composé d'un diamètre bien supérieur à sa hauteur ou épaisseur. Cette dite monnaie comporte à minima sur l'une de ses deux faces une empreinte. La face ne comportant pas de valeur faciale sera l'avers (appelé aussi «droit» de la pièce) et revers l'autre face. 

Les métaux utilisés lors de la fabrication de monnaie doivent répondre à 2 principes fondamentaux:
- Satisfaire à la fabrication d'une frappe «facile à grande échelle» et fidèle; en tenant compte des impératifs de qualités mécaniques et physiques.
- Pouvoir braver à la dégradation de la pièce dans le temps; en résistant aux attaques mécaniques comme les chocs, les frottements, …, résister aux attaques thermiques, résister aux attaques chimiques (corrosion due aux contacts des mains, de la terre, de l'humidité).
Ces exigences façonnent bien évidemment  les modèles de choix des métaux, eux-mêmes influencés par l'Epoque et les connaissances technologiques du moment.

Le premier métal monétaire fut, en Asie Mineure, l’électrum : alliage naturel d'or et d'argent. De fortes concentration d’électrum avait été découvert dans le fleuve Pactole (en grec Πακτωλός, Paktōlós). D'où l’expression «toucher le pactole».

Selon la légende, Les rois Midas, Salomon et Crésus dont sa puissance et sa richesse sans nul doute considérables lui doivent d'avoir été immortalisé dans l'expression «riche comme Crésus», ont fait fortune de cet alliage. Les égyptiens appelaient cet alliage Asèm.
Cet alliage fut supplanté  par l'or et l'argent, fondements du monnayage grec.

Les populations celtiques apparaissent entre 2000 et 1200 av. J.-C. Maitrisant la métallurgie, ces peuples utilisèrent très tôt le fer plutôt que le bronze, le fer étant plus résistant que ce dernier. Les Celtes, appelés gaulois par les Romains, utilisaient comme toute population de l'époque le troc; mais également des monnaies primitives telles que des lingots de cuivre ou des morceaux de bronze. Ces «monnaies» étaient aussi bien destinées au commerce qu'au culte.

Bien que les monnaies celtes ne portent pas d'inscription particulière, on a pu réussir à identifier certaines de leurs tribus d'origines selon les motifs utilisés.

En Chine, le monnayage apparut au VI e av. J.-C. Les premières monnaies chinoises étaient en bronze, l'argent et l'or n'étaient utilisés que pour les transactions au poids. Les plus vieilles monnaies chinoises répertoriées avaient une forme d'outil, puis furent remplacées en 221 av. J.-C. sur ordre de l'empereur Qin Shinhuangdi par des pièces de forme cylindrique, ces dernières étant plus pratiques à l'utilisation et moins fragiles.

La monnaie de bronze ne fait que tardivement son apparition, servant principalement à acheter et vendre des marchandises. Les petites balances retrouvées dans des tombes sont le témoignage de pesées permettant la mesure des pièces présentées sur les marchés.
Ces pièces resteront longtemps la monnaie de référence utilisée en Gaule; Jusqu'à ce que les Romains, au IIe siècle, développent des ateliers pouvant frapper des pièces nécessaires au commerce en grande quantité.

Les Romains utilisèrent le bronze, l'argent et plus succinctement l'or (Aurei) lors de leur 
monnayage.
A l'apogée de l'Empire romain, les monnaies d'or, de cuivre et d'argent circulaient en Gaule.
L'or et l'argent pillé aux guerriers gaulois par les romains servit de métaux monétaires à la fabrication des deniers romains de la fin du  Ie siècle av. J.-C. Beaucoup de ces deniers représentaient, dès -50, leur chef Vercingétorix vaincu.
Puis la fabrication de monnaies d'or décline peu à peu au profit de monnaie de bronze et d'argent dans le but de permettre la relance de l'économie mais également de payer les guerriers de l'armée romaine.

L'Empire byzantin eu principalement recours à l'or et le bronze; L'emploi de l'argent étant rare.

Le développement et les progrès de la métallurgie supplante les techniques existantes. Par ailleurs, à cette même période, est mis à jour de nouvelles mines de métaux précieux engendrant le monnayage de monnaies plus grosses.

Le nickel, fut utilisé dans le monnayage à partir de 1881, en remplacement de l'Argent dans les pièces de petites et moyennes valeur. Ce même métal est, de nos jours, soit utilisé en alliage: le cupronickel, soit pur.
On peut considérer que l'or, l'argent et le bronze sont les 3 métaux qui ont été principalement employés jusqu'à la première Guerre Mondiale. A partir de cette date historique, les métaux monétaires se multiplient comme les alliages et autres métaux sans valeur. 

L'aluminium se développa dans la fabrication des pièces de monnaie pendant la seconde Guerre Mondiale, le cuivre et le nickel étant des métaux réquisitionnés. 

Citons simplement pour conclure trois exemples où le choix des métaux monétaires est étroitement liés à l'Histoire et à la conjoncture économique:

- L'Art II de la Loi du 6 août 1791, sous la Révolution française, ordonna le mélange du métal des cloches et du cuivre à hauteur de 50/50 lors de la fabrication des nouvelles pièces de monnaies. Cette loi fut la résultante de la pénurie de cuivre nécessaire au monnayage des pièces divisionnaire.
-  L'emploi de pièce en carton par les forces de l'armée américaine durant le Guerre du Vietnam pour réduire le poids et donc la fatigue des soldats, tout comme l'utilisation de monnaie carton en Irak par les soldats américains et fournis par l’AAFES (Army and Air Force Exchange Service)
- L'utilisation, dans plusieurs pays occupé par l’Allemagne pendant la 2nde Guerre Mondiale, du fer et du zinc, pourtant si peu adapté aux exigences citées en début d'article; le cuivre étant réquisitionné pour la fabrication d'obus.